au Palais du Coudenberg à Bruxelles
Accueil | Réalisations | Savoir-faire | Sculpture | Des moulages de sculptures pour le jardin André Malraux
Ducaroy Grange vient de réaliser deux moulages pour la ville de Lyon. Ce sont des reproductions à une échelle agrandie de sculptures datant de l’Antiquité romaine. Elles sont faites d’après les pièces originales des collections du musée gallo-romain de Lyon Fourvière.
Ces moulages statuaires font partie des nouveaux aménagements du Jardin André Malraux, un espace vert de 2 200 m² tout récemment créé sur les hauteurs de Fourvière, dont la mise en œuvre a été confiée aux paysagistes de l’agence Itinéraire Bis.
Inauguré en juillet dernier, ce jardin plein de charme porte le nom d’André Malraux en hommage au ministre qui, en 1964, protégea le vieux Lyon des projets de démolition, faisant de ce quartier le 1er secteur sauvegardé de France.
Ce nouvel espace paysager est situé au cœur du quartier historique de Lyon ; c’est ici, au sommet de la colline de Fourvière, que des fouilles ont mis à jour des vestiges de la civilisation gallo-romaine, révélant les traces d’un passé datant de la période antique.
Le jardin s’inspire de ce passé ; il fait notamment découvrir deux hauts-reliefs représentant un masque funéraire et une tête de Jupiter. Ces sculptures antiques sont en résine, un matériau solide, léger et parfaitement adapté à une exposition en extérieur. Elles embellissent le jardin et font aussi office de fontaines.
Les moulages reproduisent à plus grande échelle les formes exactes des œuvres mais aussi leur esthétique (le rendu des matières, la vétusté…) ; ils en transmettent toute la beauté.
L’une des sculptures est un masque funéraire. La pièce originale, une sculpture de pierre datant du 2-3ème siècle après JC, fut découverte sur la colline de Fourvière à l’emplacement des nécropoles de la colonie de Lyon. Ce masque au visage tragique représente le Dieu Larve. Dans l’Antiquité romaine la sépulture donnée aux morts est d’une grande importance ; les larves, des âmes errantes, sont perçues comme des esprits malfaisants venant tourmenter les vivants.
L’autre sculpture représente une tête de Jupiter ; l’œuvre originale en marbre blanc fut retrouvée au 19ème siècle sur le plateau de Fourvière. C’est un fragment d’une grande statue de culte de la fin du 2ème siècle après JC.
Des procédés complémentaires associant des technologies de pointe et un travail artisanal ont été nécessaires à la fabrication de ces reproductions.
Différents outils numériques ont permis de relever l’empreinte des originaux, de mettre les objets à une échelle surdimensionnée et d’usiner les deux maîtres modèles que l’artiste a légèrement retravaillés pour rendre aux œuvres toute leur expressivité et faciliter l’intégration du dispositif des fontaines.
A partir des modèles définitifs, le sculpture créé des moules ; ils en sont l’empreinte négative et servent au tirage des sculptures en résine. Ce n’est qu’après un long travail de finition que les deux hauts-reliefs ont retrouvé la couleur et la texture de la pierre patinée par le temps.
En savoir plus : Ville de Lyon
au Palais du Coudenberg à Bruxelles
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